Tout connaître sur l’orang-outan

Parmi les singes qui séduisent par leur agilité, l’orang-outang est l’espèce la plus surprenante quand il se déplace. De vrais champions du brachiation, les orangs-outangs disposent de longs bras robustes pour se balancer d’un arbre à un autre. L’orang-outang est un mammifère arboricole dont la taille varie entre 1,10 mètre et 1,40 mètre pour un poids estimé entre 40 et 80 kg. C’est une race qui s’agglomère du sud-est de l’Asie, essentiellement dans les forêts tropicales de Sumatra, de Bornéo, de l’archipel de l’Indonésie ou de Malaisie.

De la famille des Huminoïdes, l’orang-outang est dépourvu de queue, et, étymologiquement, cette appellation vient du malais « orang hutan », ce qui signifie dans son sens littéral « homme de la forêt ». Considéré comme le plus grand mammifère arboricole, l’orang-outang se distingue par son habit orangé recouvert d’une fourrure rouille plutôt clairsemée. Grâce à leurs longs bras, qui peuvent atteindre les 2 mètres, l’orang-outang se déplace en hauteur en passant d’une branche à une autre. L’orang-outang change souvent d’habitat toutes les nuits, il arrive alors à préparer un nid pour se reposer à 18 mètres du sol.

Bien que cette espèce soit originaire des îles de Bornéo et de Sumatra, il est possible de le découvrir en famille lors d’une sortie pédagogique au parc zoologique !

L’orang-outang, un singe surprenant

Généralement, l’orang-outang est une espèce qui vit en solitaire, mais il arrive que le mâle fasse appel à la femelle et ses petits avec ses cris. Il utilise également le cri comme code pour marquer son territoire. De nature calme, certains individus viennent parfois aux mains pour défendre son territoire ou pour s’imposer en tant que partenaire sexuel d’une femelle. L’orang-outang est une espèce avec une aptitude intellectuelle plutôt supérieure. Selon les études menées sur une petite communauté d’orangs-outangs, on a pu constater leur capacité à manier des instruments pour faciliter leur alimentation. L’orang-outang arrive à se mettre à l’abri en mettant une grande feuille au-dessus de sa tête, un geste intelligent et astucieux.

Très maternelles, les femelles ne se séparent pas de leur progéniture que quand leurs enfants atteignent les 6 ans, pouvant aller jusqu’à 9 ans. L’apprentissage de la vie se fait pendant ces temps, et c’est avec des codes et des gestuels que les adultes enseignent la culture et les rituels à adopter. Connaître la jungle et ses dangers, apprendre sur les fruits et les autres aliments et maîtriser les déplacements en hauteur sont les principales formations inculquées aux jeunes orangs-outangs. Sédentaire, l’orang-outang se déplace très peu sur la terre ferme. Il peut faire 300 mètres à quatre pattes, au grand maximum 800 mètres, de déplacement pendant une journée. Notons au passage que l’orang-outang peut vivre en moyenne entre 30 et 40 ans.

L’orang-outang, alimentation et reproduction

L’orang-outang est majoritairement herbivore, mais se rationne également en petits insectes, en jeunes vertébrés et occasionnellement en œufs d’oiseaux. Il est plutôt fructivore et se régale de fruits mûrs. 2/3 de sa ration quotidienne se compose de jaques, de mangues, de litchis, de bananes, de mangoustans, de figues et autres. C’est le plus gros frugivore comme mammifère. Il se sert aussi de jeunes pousses et d’écorces d’arbre. Des recherches faites sur quelques individus ont permis d’accorder à l’orang-outang une forte capacité d’adaptation quand les chercheurs ont constaté une nouvelle activité chez le mammifère : la pêche. Le nourrissage de l’orang-outang se fait essentiellement avec des fruits dans les parcs et les zoos. Les orangs-outangs ne se battent pas entre eux pour une nourriture, chacun consomme ce qu’il a pris.

L’orang-outang n’est pas pressé de s’adonner à des activités sexuelles. Certes, instinctivement, les jeunes se prêtent à des jeux sexuels sans toutefois entamer un coït. Il n’entame une vraie sexualité qu’à 7 ans, 10 ans pour certains. La saison de l’amour n’est pas définie chez les orangs-outangs, ils peuvent avoir un rut à n’importe quelle période, été comme hiver. Pendant la séduction, les femelles se débattent et peuvent devenir très agressives. L’accouplement se fera également en hauteur, à 10 mètres du sol.

La gestation dure environ 245 jours à l’issue de laquelle naîtra un petit orang-outang, rarement une femelle met au monde des jumeaux. La primipare chez l’orang-outang se fera à partir de 12 ans, parfois même à 15 ans. La reproduction chez l’orang-outang est plutôt faible, la femelle a besoin de 8 ans pour renouveler son expérience de maternité. En moyenne, la femelle ne sera mère que deux à trois fois dans sa vie et elle perd sa fertilité à l’âge de 30 ans. Un nouveau-né ne pèse que 1,5 kg et sera allaité par sa mère. En bonne mère, la femelle s’occupe assidument de sa progéniture et est appliquée sur sa protection. À l’adolescence, le jeune orang-outang apprend à être autonome, il cherche seul sa nourriture, il prépare seul son lit toutes les nuits, il s’entraine à être plus sûr et plus rapide dans ses déplacements.

L’orang-outang, une espèce menacée

L’orang-outang est une espèce qui doit être contrôlée minutieusement, car cette population de mammifère a connu un grand déclin. L’UICN l’a inclus dans la liste des espèces en danger d’extinction, surtout la race de Sumatra. On recensait, il y a quelques années, quelque 15 000 individus de cette espèce. Si rien ne sera fait, on estime que l’orang-outang qui vit à l’état sauvage disparaîtrait. Plusieurs fléaux seraient les causes de cette disparition imminente. La première raison de l’affaiblissement démographique de l’orang-outang est la culture massive d’huile de palme. Plusieurs arbres des forêts sont ainsi abattus pour cette culture, ce qui réduit fortement l’habitation de l’orang-outang.

La déforestation consiste également à l’abattage des arbres pour usage industriel et domestique. Dans ces parties de l’Asie qui abritent l’orang-outang, les arbres sont très utilisés pour l’habitat des hommes et pour la cuisson. L’utilisation massive de l’arbre impacte fortement sur la richesse de la variété forestière et cette espèce en pâtit.

La chasse constitue également la cause de la disparition de l’orang-outang. Les Asiatiques sont friands de la viande des animaux sauvages, celle de l’orang-outang en fait partie. Bien que, interdite, la chasse clandestine reste toujours une activité très prisée, surtout à Sumatra. Il y a également cette lubie qui fait de l’orang-outang un animal convoité pour la domestication. Plusieurs familles se vantent d’en avoir un chez eux et dépensent une fortune pour en procurer un. Des hommes s’adonnent à la capture de ce singe, les moyens qu’ils utilisent sont souvent archaïques, et parfois, l’orang-outang meurt au cours de la prise. Les conditions dans laquelle l’orang-outang vit sont également très précaires, ce qui le conduit à une mort certaine.

Les mesures déjà prises pour protéger l’orang-outang

L’orang-outang est une espèce qui pourrait disparaitre si aucune mesure n’est prise. Cependant, quelques organismes opérant dans la protection de la faune et des espèces animalières vulnérables travaillent dans ce sens depuis des années. La CITES a déjà participé à cette campagne de préservation en classant l’espèce en annexe 1 interdisant sa commercialisation. Des parcs nationaux sont implantés dans les pays dont l’orang-outang est originaire. Le plus important est le Parc National de Gunung Leuser à Sumatra, avec plus de 900 000 ha pour abriter quelques spécimens.

L’UNESCO a aussi apporté sa participation en mettant en place le GRASP ou Partenariat pour la Survie des Grands Singes, qui met l’accent sur la protection de ces mammifères. Des bénévoles, des particuliers et d’autres organismes ne lésinent pas sur leurs efforts et leurs moyens afin de perpétuer cette espèce. L’organisme WWF, entre autres, consacre plus d’attention à cette espèce et propose des solutions à long terme. Les premières mesures se concentrent sur la conservation de l’habitat de l’orang-outang, sur la préservation des arbres fruitiers et sur le filtrage des chasses opérées sur ces zones.

L’orang-outang, la star du parc zoologique

L’orang-outang est une espèce dont le mode de vie est plutôt proche de celui de l’humain. Il impressionne par son agilité à manier la feuille pour s’abriter, à frapper la coque d’un fruit avec une pierre, à utiliser une brindille pour extraire le pépin d’un fruit et à passer d’une branche à une autre pour cueillir un fruit. C’est également un animal doté d’une grande intelligence et tout à fait cultivé pour enseigner à ses descendants les rudiments de la vie. La légende raconte même qu’il serait doté de paroles, mais, en vrai rusé, il n’en fait pas usage. Avec des cris perçants, chaque clan arrive à se communiquer, les codes peuvent être différents d’un groupe à un autre.

Il est difficile de l’observer dans son milieu originel, mais le voir évoluer dans un zoo, aménagé pour qu’il ait le bien-être optimal, est la meilleure alternative. L’orang-Utan Jungle est alors une belle infrastructure, assimilée à la forêt équatoriale de Sumatra. Les pensionnaires retrouvent leurs éléments et s’adonnent à leurs jeux avec les équipements de branches et de cordes installés pour leurs séances d’accrobranche. 

Les voir dans un milieu sécurisé permet déjà de mieux comprendre l’importance de les protéger de l’extinction. Le parc lui réserve des soins particuliers comprenant le nourrissage et les traitements divers du spécimen et de son environnement. Le parc promet à ses visiteurs une belle expérience en explorant un biotope favorable à l’orang-outang et plus de connaissances sur l’espèce.

Sébastien

Passionné par les animaux depuis ma tendre enfance, j'ai créer ce blog pour pouvoir partager mon expérience de vétérinaire au travers de différents articles sur les animaux. Ma femme et moi avons recueilli plusieurs chats et chiens dont nous prenons le plus grand soin !

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