Saillie de la chienne : comment s’y prendre ?

La saillie de la chienne désigne son accouplement avec un chien en vue d’assurer la lignée de la race et donc, de les faire reproduire. La démarche comporte des spécificités auxquelles il faut faire très attention pour que tout se passe correctement. Les enjeux touchent à la fois les animaux à saillir et les bébés chiens à naître.

Les précautions à prendre pour la préparation de la saillie de la chienne

Si certains propriétaires préfèrent stériliser leurs chiens, d’autres sont très favorables à la reproduction canine pour diverses raisons. Comme il s’agit de santé, il ne faut rien laisser au hasard. En général, tout maître de chien en âge de procréer peut organiser une saillie avec un autre animal de l’autre sexe. Pour préparer le processus au mieux, il est fortement recommandé de considérer quelques points importants.

Dans un premier temps, les deux chiens doivent être en bonne santé, vermifugés et à jour avec leurs vaccins. Pour ceux qui souhaitent avoir des chiots de pure race, il est utile de suivre des démarches administratives particulières avant la saillie de la chienne à savoir, l’obtention d’un certificat de saillie (signé par les propriétaires) et d’autres documents importants. Il faudra aussi s’assurer que le mâle est de la même race. Si le propriétaire de la chienne n’accorde pas d’importance au pedigree, l’accouplement peut être effectué d’un commun accord entre les deux maîtres.

Pour éviter tout malentendu, il est conseillé de convenir avec le maître du chien quelle compensation il souhaite recevoir. Le plus souvent, les chiots issus d’une saillie sont récupérés par le propriétaire de la femelle.

Le meilleur moment pour réaliser une saillie

7L’information la plus importante à retenir est que la chienne n’accepte une saillie que lorsqu’elle est en chaleur, qui est une période spécifique. D’ailleurs, même le mâle n’est stimulé que par les ondes envoyées par la femelle au cours de cette période. En une année, une chienne non stérilisée passe par une à trois périodes de chaleur. Le temps de chaleur se déroule en deux phases dont le pro œstrus et l’œstrus. Mais comment choisir le bon moment pour saillir une chienne ? Tout simplement en repérant à quel moment a lieu l’ovulation de la chienne.

Il faut d’abord retenir que la durée exacte d’une ovulation n’est pas connue, mais est estimée à environ 12 à 24 h. En général, elle survient 2 à 3 jours après le début de l’œstrus ou la phase pendant laquelle la chienne accepte la copulation. Il est ainsi préférable de programmer les dates de saillies à partir du troisième jour de la phase d’œstrus. Si l’idéal est de faire les accouplements entre le 11e et le 13e jour de chaleur, il faut faire attention à ne pas laisser les chiens trop longtemps ensemble. En effet, cela risque de fatiguer le mâle et d’augmenter les risques de fracture de son organe génital.

L’âge idéal pour faire la saillie chez la chienne

saillie de la chienne

Pour pouvoir s’accoupler, la puberté doit avoir eu lieu chez les deux animaux. Autrement dit, il faut que les chiens soient à un stade de maturité sexuelle permettant la procréation. L’apparition de la puberté varie d’un animal à un autre et d’une race à une autre qui est de 6 à 24 mois chez la chienne.

La plupart des maîtres-chiens préfèrent faire que la chienne passe par 2 ou 3 périodes de chaleur avant d’envisager une saillie. Chez une chienne de petite race, cela correspond à 1 à 1 an et demi de vie. Chez une chienne de grande race, cela équivaut à 2 à 2,5 ans. De ce fait, il faut être vigilant sur ces précisions pour éviter de rater les tentatives.

Pour le chien, la puberté survient de 8 à 10 mois. De préférence, la saillie doit être pratiquée à partir de 12 mois pour les petites races et à partir de 24 mois pour les grandes races.

Toutefois, il est tout aussi crucial de savoir qu’il existe un âge limite de reproduction pour les chiennes. Par conséquent, il ne faut pas attendre plus de 6 ans et demi pour faire reproduire une chienne et obtenir une nouvelle lignée.

Le déroulement de la saillie chez les chiens

Généralement, l’accouplement est réalisé chez le propriétaire du chien. De cette manière, la saillie sera exécutée dans un environnement familier au mâle le mettant plus en confiance et permet d’augmenter les chances de réussite de la saillie chez la chienne.

Pour commencer, il faut que les chiens fassent connaissance à la manière des chiens c’est-à-dire, qu’il y aura reniflement de museaux et d’arrière-trains, et amusement ensemble. Ensuite, la femelle vient présenter au mâle son postérieur en tenant sa queue sur le côté. Viennent s’enchaîner les dragues et les avances du chien. Il se peut que la chienne ne cède pas dès les premiers contacts, mais il ne faut pas désespérer. De toute manière, le mâle va se tenir tout près en attendant que la chienne montre son arrière-train une nouvelle fois. Il attendra cette nouvelle opportunité pour monter la chienne et démarrer la copulation. Le chien éjacule une première fois. Il ne faut surtout pas s’étonner que celle-ci ne dure pas longtemps. Après cette brève période, le pénis du chien demeure gonflé et les muscles du vagin de la chienne restent contractés. Cela va retenir les deux chiens collés l’un à l’autre pendant environ une vingtaine de minutes. Un changement de position dit verrouillage s’en suit pour s’achever avec une nouvelle éjaculation.   

Et si ça ne marchait pas ?

Malgré une très bonne préparation, il se peut que la saillie chez la chienne soit un échec pour diverses raisons. Il est même possible qu’elle n’ait pas lieu parce que la femelle refuse l’accouplement. Lorsque ce cas se produit, il n’y aura logiquement pas de fécondation. En effet, toutes les races de chien ne réagissent pas de la même manière face à la reproduction.

Dans une telle situation, l’insémination artificielle reste la meilleure alternative pour donner une descendance à l’animal. C’est devenu une pratique très courante en raison de son taux de réussite assez élevé, aux environs des 90 %. Cependant, même pour cette initiative, il faut choisir le bon moment pour avoir le maximum de chances de reproduction.

Le coût d’une insémination varie en fonction de la méthode utilisée. Il faut savoir que les frais et les coûts y afférant seront imputés au propriétaire de la chienne. Des frais supplémentaires sont également à prévoir comme ceux des examens, du prélèvement du sperme et du suivi.

Sébastien

Passionné par les animaux depuis ma tendre enfance, j'ai créer ce blog pour pouvoir partager mon expérience de vétérinaire au travers de différents articles sur les animaux. Ma femme et moi avons recueilli plusieurs chats et chiens dont nous prenons le plus grand soin !

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