Mémoire du chien : ce qu’il faut savoir

Le chien est un animal intelligent, capable d’obéir aux ordres qu’il a appris. De nombreuses recherches ont d’ailleurs été entreprises pour prouver que le chien n’agit pas uniquement par réflexe. Bien qu’elle ne semble pas aussi avancée que chez l’homme, la mémoire du chien est malgré tout fascinante.

La mémoire à court terme du canidé

Il semble que structurellement, la mémoire du chien est similaire à celle de l’homme. Elle se divise alors deux grands éléments : la mémoire à court terme et la mémoire à long terme. Cette dernière correspond à la faculté qui permet de stocker temporairement une information éventuellement dans le but d’effectuer une action. Pour le chien, c’est cette mémoire qui lui permet par exemple de retrouver où il a laissé son jouet s’il l’a quitté temporairement pour faire ses besoins.

La présence de la mémoire à court terme dans la structure de la mémoire du chien a été prouvée scientifiquement. Les recherches ont également permis de déduire que cette mémoire à court terme chez le chien est limitée à environ deux minutes. Ce n’est pas très impressionnant, mais c’est déjà une grande performance par rapport à d’autres animaux. En effet, cette mémoire ne dépasse pas les quelques secondes chez d’autres espèces.

La mémoire à long terme

Pour stocker les informations sur une plus longue période, la mémoire du chien est dotée d’une mémoire à long terme. Le délai de conservation sur cette dernière varie d’une journée à plusieurs années. Dans la mémoire à long terme se trouve la mémoire consciente qui est scindée en deux.

D’abord, il y a la mémoire sémantique qui concerne le savoir pouvant être accumulé d’une manière consciente sur le monde qui nous entoure. Chez l’homme, il s’agit de la mémoire du savoir « encyclopédique ». Grâce à elle, nous sommes par exemple capables d’associer un nom à des lieux ou à un jour de la semaine. Pour le cas du canidé, il semblerait que ce soit la mémoire qui lui permette de choisir l’action à effectuer selon les ordres que vous lui donnez.

La mémoire épisodique fait également partie de la mémoire à long terme et concerne la capacité à se remémorer les évènements passés et les émotions qui y sont associées. La mémoire du chien lui permettrait alors de se rappeler certains évènements.

Mémoire du chien

La présence de cette mémoire chez le canidé a été évoquée dans une revue scientifique sortie en 2016. Tout comme la mémoire à court terme, la mémoire épisodique du chien est toutefois limitée ou très différente de celle de l’homme. De nombreux scientifiques doutent néanmoins de la présence de cette mémoire chez le chien.

Un des exemples laissant supposer cette limite de la mémoire chien survient lorsque ce dernier commet une bêtise. Si par exemple il a fait ses besoins sur votre moquette, le punir alors qu’il n’a pas été pris sur le fait est inutile. Même s’il a commis la bêtise il y a une minute, il ne comprendra pas pourquoi son maitre est en colère. En revanche, s’il est pris sur le fait et qu’il est grondé, il comprendra qu’il ne doit pas recommencer.

Ensuite, il y a la mémoire inconsciente. Elle regroupe le savoir acquis par les différentes perceptions (mémoire perceptive) ainsi que par la répétition (mémoire procédurale). Sans cette mémoire, le chien ne serait par exemple pas capable de se remémorer certains gestes simples tels que marcher et courir. C’est aussi cette mémoire qui est utilisée pour développer certaines de ces compétences motrices nécessaires aux chiens de sports et de travail.

Comment se développe la mémoire du chien ?

La mémoire du chien se met en marche dès lors qu’il ouvre pour la première fois ses yeux à l’âge de 3 semaines. Dans un premier temps, il va apprendre par mimétisme à effectuer certains gestes de base en observant sa fratrie et sa mère. C’est également à cet instant qu’il apprend par association. Si la main d’un homme le caresse, il associera cet être à la tendresse. En revanche s’il est maltraité, il sera traumatisé et associera l’homme à la peur ou au danger.

Au fil du temps, la mémoire du chien se développe et son cerveau commence à trier les informations importantes. Il va ainsi développer son caractère selon ce qu’il a vécu. Jusqu’à sa 16e semaine, le chiot va d’ailleurs continuer à accumuler et mémoriser les informations issues de ses interactions avec sa mère, sa fratrie et les autres animaux qu’il rencontre. S’il est bien socialisé, le chien va notamment apprendre les bons comportements qui lui permettront par la suite de mieux se comporter auprès d’une famille.

Vers l’âge de 2 mois, le chiot commence à recevoir une éducation qui lui permettra de définir son caractère et sa personnalité. Il apprendra notamment les règles de propretés, ce qu’il a le droit de faire à certains endroits, comment il doit interagir avec les autres animaux, etc. Grâce aux différentes facultés de mémoire dont il dispose, il pourra gérer toutes les informations qu’il reçoit afin de devenir un bon compagnon. Par ailleurs, la mémoire du chien ne reste pas figée lorsqu’il atteint l’âge adulte. Même s’il apprend moins bien, il est toujours possible de l’éduquer et de lui enseigner de nouveaux tours.

Les éléments qui modulent la mémoire du chien

Un chien mémorise mieux lorsque toute son attention est sollicitée. Toutefois, les émotions qu’il ressent peuvent aussi influencer d’une manière importante la mémoire du chien. S’il ressent une émotion particulièrement forte lors d’une expérience qu’il a vécue, cette dernière sera plus facilement ancrée dans sa mémoire.

Pour aider votre compagnon canin à retenir plus facilement les ordres que vous lui enseignez, vous pouvez par exemple le récompenser. Lorsqu’il est récompensé, le canidé ressent plus de plaisir, ce qui lui permettra de retenir plus facilement la leçon.

Les émotions négatives peuvent également marquer la mémoire du chien. Si vous le grondez, il ressentira de l’angoisse ou de la peur. Il sera alors fortement marqué et fera tout pour éviter de vivre la même expérience. Même si la peur peut être un facteur de motivation, cela aura un impact négatif sur votre ami à quatre pattes. Il risque éventuellement d’avoir peur de vous ou souffrir de trouble de l’anxiété et être stressé en permanence.

Sébastien

Passionné par les animaux depuis ma tendre enfance, j'ai créé ce blog pour pouvoir partager mon expérience de vétérinaire au travers de différents articles sur les animaux. Ma femme et moi avons recueilli plusieurs chats et chiens dont nous prenons le plus grand soin !

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