Chat sylvestre : caractéristiques, habitat et possibilité de croisement

Le chat sylvestre, communément appelé chat sauvage, affiche une apparence très proche des chats domestiques que nous connaissons tous. Cet animal est pourtant une espèce à part entière qui dispose de ses propres particularités. Il est très compliqué d’apercevoir ce type de félin à cause de sa grande discrétion. En effet, il est très silencieux même en mouvement et il sait se fondre dans la nature pour passer totalement inaperçu. De plus, son milieu naturel est particulièrement difficile d’accès. Tous ces critères ne font que rendre périlleuse une tentative de croisement avec cette espèce. Voici un coup de projecteur sur cet animal sauvage à la fois mystérieux et fascinant. Voyons également la manière de le croiser avec d’autres races félines.

Chat sylvestre : c’est quoi exactement 

L’origine du chat sylvestre (Felis silvestris silvestris) est le résultat de la domestication du chat sauvage africain appelé également chat sauvage ganté (Felix sylvestris lybica). L’introduction de ce dernier en Europe d’Égypte remonte au premier siècle av. J.-C, par les Grecs et les Romains. Depuis, il a colonisé progressivement les forêts d’Europe pour devenir le chat sauvage dont nous parlons aujourd’hui. D’ailleurs, le terme scientifique « sylvestris » signifie forêt dans le langage courant.

Cet animal se confond souvent avec un chat domestique errant (Felis silvestris catus) qui s’est simplement réduit à l’état sauvage à défaut d’adoption. Il s’apparente également au chat haret, c’est un chat domestique ayant survécu à l’errance pour devenir une sorte de chat sauvage. Il arrive parfois que ces derniers se mettent à s’accoupler avec des chats sylvestres pour donner naissance à des hybrides difficiles à identifier.

Bien que l’on compte 37 races de félins sauvages dans le monde, il n’en existe que deux en Europe, le Lynx et le chat sylvestre.            

Comment reconnaitre un chat sylvestre ?

Par rapport aux chats domestiques, le poil d’un chat sylvestre est plus épais. Il présente une robe grise, parfois fauve clair, qui est tigrée de façon discrète. Sa queue assez épaisse possède des anneaux au nombre de 2 à 5. On peut également apercevoir une bande noire sur le long de son corps partant de son épaule jusqu’à la base de sa queue.

Des oreilles triangulaires et sans pinceaux surmontent sa tête. Il est muni d’un iris jaune qui adoucit son regard, avec un bout de nez rose qui lui rend une apparence douce et adorable. Comme tous les carnivores, ce chat dispose de 30 dents. Il émet un miaulement ou un ronronnement comme les chats dont nous connaissons habituellement.  

Le chat sylvestre affiche des mensurations plus élevées que celles des chats domestiques. Un mâle peut atteindre 1 m de longueur, queue comprise, et pèse entre 2 et 8 kg, selon son âge. Une femelle mesure souvent entre 73 et 80 cm avec un poids entre 3 et 6 kg. Ses pattes sont plutôt courtes en dépit de sa hauteur de 35 à 40 cm.

Ses empreintes qui sont visibles par terre sont cependant plus grosses que celles des chats de compagnie, même si les nombres de doigts sont les mêmes (5 à l’avant et 4 à l’arrière). Le chat sauvage est également muni de griffes rétractiles et de coussinets plantaires. En moyenne, cet animal dispose d’une longévité de 10 à 12 ans.

Comment se comporte un chat sylvestre ?

Le comportement du chat sauvage est difficile à observer. Cela est dû à sa grande méfiance des êtres humains. En effet, il évite les hommes à tout prix et n’exerce ses activités que la nuit ou au crépuscule. C’est donc un animal particulièrement timide et qui peut être facilement effrayé. En général, il ne se montre jamais le jour et préfère dormir par terre ou sur une branche d’arbre. Mais en cas de nécessité majeure, il peut s’activer à toute heure de la journée.

Le chat sylvestre est un félin solitaire, dont chaque individu a besoin d’un espace d’environ 3 km². Il marque son territoire en déposant des griffures sur les arbres et il ne franchit que très rarement ces limites. En outre, il peut se déplacer à une vitesse de pointe pouvant atteindre jusqu’à 19 km/h.             

Où trouver le chat sylvestre ?

Compte tenu de sa discrétion, localiser un chat sylvestre exige de la patience et de la subtilité. Il est de ce fait difficile de savoir exactement tous les endroits de la terre qui abritent cette espèce. Il fut un temps où les chats sauvages ont été visibles partout en Europe. Mais actuellement, la déforestation et les problèmes dus au changement climatique ont eu des impacts considérables sur leur milieu naturel. Ils se trouvent ainsi dispersés dans les quelques forêts restantes qui sont adaptées à leur mode de vie.

En France, on peut trouver un chat sylvestre dans certaines régions forestières telles que le nord des Ardennes, le sud-ouest du Limousin et l’est de la Savoie ainsi que dans l’ensemble des départements pyrénéens. Ils sont également présents dans les forêts de quelques pays comme l’Écosse, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie, la Belgique ainsi que dans tout le sud-est de l’Europe. 

Comment se reproduisent les chats sylvestres ?

 Un chat sylvestre cherche à s’accoupler à partir de la fin de la période hivernale et au début du printemps. Une gestation d’environ 60 jours donne naissance à des chatons au nombre de 2 à 6 par portée. On compte une portée par an, mais il est possible que celle du printemps soit succédée par une autre en été. La femelle qui dispose de 8 mamelles s’occupe seule de ses petits. Ces derniers resteront avec elle jusqu’à l’âge de 5 mois. Les chatons naissent avec les yeux fermés qui ne s’ouvrent qu’après une dizaine de jours.       

Comment croiser un chat sylvestre ?

Pour réussir volontairement à croiser un chat sylvestre avec une autre race, il faut d’abord l’apprivoiser. Il est malheureusement et naturellement impossible d’y arriver, car même le photographier exige un travail de longue haleine nécessitant du temps et de matériels spécifiques. En effet, si vous voulez simplement le voir, vous devez vous rendre dans son territoire et d’y passer la nuit dans le silence et la discrétion totale (sans le moindre éclairage).