Fin de vie du chat : comment la reconnaitre et l’aider ?

Un chat en fin de vie mérite de vivre ses vieux jours dans les meilleures conditions qui soient. Arrivé à ce stade, il est souvent plus vulnérable à certaines maladies et est plus sujet à divers troubles comportementaux. Compte tenu de la difficulté de ce qui l’attend, on peut l’aider à aborder cette dernière ligne droite de sa vie plus sereinement. Encore faut-il que l’on sache identifier le plus tôt possible les signes indiquant que le chat est réellement en fin de vie. Faisons le point dans cet article.

Comment reconnaitre un chat en fin de vie ?

À moins s’y connaitre suffisamment, il est souvent difficile de reconnaitre visuellement un chat en fin de vie. Il peut passer des heures entières à dormir dans sa couchette tel un paresseux. De temps en temps, il lui arrive de perdre l’appétit et de montrer un  désintérêt total pour tout ce qui se passe dans son entourage.  Ce sont autant des signes externes qui peuvent se présenter chez n’importe quel chat, qu’il soit en fin de vie ou non. À cela s’ajoute le fait que le chat est très habile dans l’art de dissimuler.

La meilleure façon pour un propriétaire de connaitre l’état de son chat est de bien l’observer. Il faut prêter attention à tous les changements d’humeur et habitude de l’animal. Par exemple, il s’isole ces temps-ci alors que d’habitude, c’est un chat très accueillant, sociable et chaleureux. Il ne sort plus de la maison. Pourtant, on le voyait tout le temps à l’extérieur. Il ne fait plus sa toilette régulièrement au point de sentir mauvais. Etc. Autant de changements doivent mettre le propriétaire en alerte, car il se peut que ce soit le vieillissement ou la maladie qui en soit la cause.

Un chat en fin de vie peut-il perdre la raison ?

Il peut arriver à un chat en fin de vie de perdre la raison comme en témoignent de nombreux propriétaires. Certains racontent que leur chat demande de la nourriture comme s’ils n’en avaient pas alors qu’ils se trouvent devant leurs gamelles remplis. D’autres chats deviennent amnésiques au point de se perdre dans leur milieu habituel.  Ils ne reconnaissent plus certains occupants de leur maison. Une dégénérescence des tissus cérébraux peut être à l’origine de telles manifestations.

Les problèmes de santé fréquents chez un chat en fin de vie

L’âge d’un chat en fin de vie est bien évidemment le principal facteur favorisant l’apparition de différentes maladies chez lui. À partir de ses 11 ans, le félin commence à moins sentir l’odeur et le gout et son audition commence à faiblir. Différents troubles de la motricité apparaissent à cause de l’usure des articulations qui engendrent des douleurs plus ou moins importantes.

Avec l’âge, les glandes sébacées du chat produisent de moins en moins d’huile. Rappelons que ces huiles ont pour rôle de nourrir et protéger la peau de l’animal. Une baisse de leur production rend la peau plus terne. Il se peut que le chat ne parvienne plus à faire sa toilette convenablement à cause de certaines maladies comme l’arthrite.

Les problèmes dentaires et des gencives sont également fréquents chez un chat en fin de vie. Ses dents sont usées et ses gencives sont fragiles. Ils sont plus sujets à des maladies. C’est pour cette raison que de nombreux chats ressentent d’atroces douleurs au moment des repas si bien qu’ils perdent leur appétit. 

Côté appareils digestifs, les performances de l’ensemble des organes du chat en fin de vie diminuent considérablement. Il y a une mauvaise absorption des nutriments essentiels à l’organisme. Ajouté à la perte d’appétit, cela provoque un amaigrissement important.

La vieillesse peut également favoriser l’apparition de trouble de la cognition chez un chat. Les spécialistes estiment que 80 % des chats dont l’âge se situe entre 16 et 20 ans souffrent de ce trouble. Ils deviennent insomniaques et désorientés. Ils manifestent de l’anxiété et oublient les rituels. Par exemple, ils ne se souviennent pas de l’endroit où ils mangent d’habitude, ou bien ils ne savent plus où se trouve leur bac à litière.

D’autres maladies comme le diabète, l’insuffisance rénale chronique, de problèmes tumoraux, d’hyperthyroïdie ou encore d’arthrose surviennent fréquemment chez les chats âgés.  

Fin de vie du chat : comment l’aider ?

reconnaitre la Fin de vie du chat

La fin de vie du chat est une période très difficile pour lui. Il convient de l’aider afin qu’elle lui soit moins pénible à vivre. Pour cela, vous pouvez améliorer son confort. Il suffit d’effectuer plusieurs changements minimes pour améliorer le bien-être de votre animal.

Facilitez l’accès aux endroits où il aime bien se rendre. S’ils se trouvent en hauteur, il faudrait installer des marches facilement abordables. Veillez à ce que ces jouets ou ces accessoires préférés s’y trouvent. Facilitez également l’accès à l’eau et à la nourriture ainsi qu’au bac à litière. N’hésitez pas à enlever les bords de cette dernière si elles sont trop hautes.

Côté sommeil, vous devez l’aider à bien dormir. Pour ce faire, jouez avec lui pendant la journée afin qu’il se dépense suffisamment. En étant fatigué, il aura mieux sommeil la nuit. Faites en sorte que son couchage soit très confortable pour ne pas favoriser la formation d’escarres. S’il ne parvient pas à dormir ou est anxieux, pulvérisez un peu de phéromone pour le détendre.

Quant à sa nourriture, faites en sorte de lui fournir une alimentation parfaitement adaptée à ses besoins. Veillez surtout à ce que ce soit de la nourriture qu’il aime. Si vous avez du mal à choisir, demandez conseil auprès d’un vétérinaire. Sachez que pour rendre les aliments plus appelants, il suffit de les réchauffer un peu, ce qui libère les bonnes odeurs. Comme un chat âgé boit moins, vous pouvez l’encourager à boire en mettant à sa disposition une fontaine à eau, car les chats aiment bien boire l’eau qui coule.

Enfin, il faut  consulter un vétérinaire si votre chat âgé ne parvient pas à respirer convenablement, s’il a une certaine réticence à bouger ou encore s’il refuse de manger sa nourriture même si vous l’avez changé plusieurs fois. Toutefois, même s’il ne présente aucun symptôme, l’idéal serait de le faire examiner par le vétérinaire au moins deux fois par an.

Sébastien

Passionné par les animaux depuis ma tendre enfance, j'ai créé ce blog pour pouvoir partager mon expérience de vétérinaire au travers de différents articles sur les animaux. Ma femme et moi avons recueilli plusieurs chats et chiens dont nous prenons le plus grand soin !

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